Les pionnières de l'Old West

1 an !!
Merci à tous d'avoir partagé mes petits voyages dans le temps


et pour fêter ce premier anniversaire... Les pionnières de l'Old West !!



La colonisation de l'Ouest américain a été difficile pour tout le monde, mais les femmes,
confrontées à des difficultés supplémentaires, ont été remarquablement courageuses.

Outre l'abandon de leurs maisons, de leurs familles et de leurs amis, les exigences de ce long
et fastidieux voyage demandent des efforts physiques particulièrement lourds et la résistance
des femmes est rapidement testée à l'extrême.



Settlers - by Ron Embleton


1863 Covered wagons, Coalville, Utah


1892 Wagon train on the Solomon River, Sheridan County, Kansas


1870-1880 South Park, Park County, Colorado


1890 Family in Colorado




Sur la piste, au fil des jours, elles abandonnent une partie de leurs meubles, comme une partie de leur passé.
Celles qui ont le malheur d'enterrer un mari ou un enfant, se résignent à ne plus jamais revoir leur tombe.
Elles bravent les dangers de la vie de camp, subissent la maladie et les attaques d'Indiens ou de bandits.



Deaths along the trail


Pioneer women rescuing a husband from wolves


Frontier woman, perilous crossing of the Allegheny River


Frontiers lost in a snowstorm


1874 May 30, Harper's Weekly - Family in covered wagon during a wind storm


La plupart du temps, elles doivent marcher pour alléger la charge du chariot et épargner l'attelage.
Leurs jupes longues restent toujours sales et ne sont surtout pas confortables. Chaleur, sécheresse, poussière,
pluie, boue, froid, neige... elles sont trempées pendant les orages, ont le corps et la peau brûlés par le soleil
de plomb, ou asséchés par le vent.



19th Crossing the Mississippi on the Ice - by C.C.A. Christensen


1889 Oklahoma land rush, Holding down a lot in Guthrie




1873 Pioneers, Nebraska

Au terme de ce dur voyage, elles doivent d'abord aider leurs maris à défricher leurs parcelles de terre,
enlever les roches, les souches d'arbres..., et enfin construire la maison, colmater les murs avec de la boue
pour se protéger du vent... Une structure brute au sol de terre battue que les femmes tâcheront tant bien que
mal de transformer en une agréable demeure.



1847 The first house built in Salt Lake City (la première maison construite à Salt Lake City)


1878 Pioneer's wife


1880s Charles and Harriet Hull White on their farm near Beloit


1886 The Chrisman sisters near Goheen settlement on Lieban Creek, Custer County, Nebraska


1886 Pioneer family, Nebraska


1890-1900 Family and qos home, Finney County, Kansas - by H.L. Wolf


1893 Ada and Burt McColl gathering buffalo chips near Lakin, Kansas - by P. McColl


1897 Jerdin family farm near Osnabrock, ND




1895 Family group, Oklahoma
The typical extended family including aunts, uncles, all sharing one home until each family could make it on their own


1840-1880 Frontier women


Farmer's wives


Sans relâche, ces femmes s'occupent des bêtes, sèment la terre, labourent aidées d'une mule ou d'un boeuf,
prennent en charge la récolte, combattent les rongeurs, les serpents, les animaux errants comme l'ours ou le coyote...



Cabbage Pickers (1883) - by John Leon Moran (American painter, 1864-1941)


The Midday Rest (1858) - by James A. Caffetry (1819-1869)


Frontier settlers in Minnesota - The Boelter homestead


1882 September 2, Harper's Weekly - The moss industry in the South


19th Pioneer home

Et quand les travaux d'extérieur sont accomplis, il leur "reste" à entretenir leurs maisons, ce qui n'est pas
chose aisée dans l'Amérique du XIXe siècle !

Préparer un simple repas sur un poêle à charbon ou à bois, demande du temps et beaucoup d'énergie.
D'abord, il faut retirer les vieilles cendres, puis refaire le feu. Pour contrôler la température du poêle,
la femme doit surveiller le poêle pendant toute la journée et l'alimenter chaque fois que le feu diminue.
Le compartiment des cendres doit être vidé au moins deux fois par jour.
Au total, une ménagère passe quatre heures par jour à transporter du charbon ou du bois, vider les vieilles
cendres, refaire le feu, et frotter le poêle en fonte avec de la cire noire très épaisse pour l'empêcher de rouiller.

Mais il ne suffit pas à une femme au foyer de savoir comment utiliser son poêle en fonte.
Il lui faut aussi savoir préparer les aliments pour les repas : tuer et plumer les volailles, écailler les poissons,
torréfier et moudre le café vert, piler les pains de sucre, tamiser la farine, décortiquer les noix, ensemencer
les raisins secs...



The pioneer's home on the western frontier (1867) - by Currier and Ives


1885 Mrs Sophie Walker in her kitchen, Benson, Arizona


End of 19th Woman of the Montana frontier


Faire le ménage est encore plus ardu que faire la cuisine. La suie et la fumée du poêle noircissent les murs,
les rideaux et les tapis. Les lampes à gaz ou à kérosène laissent des dépôts de suie noire et malodorante sur
les meubles et les rideaux. Chaque jour, les verres des lampes doivent être nettoyés et les mèches taillées ou
remplacées. Sans oublier qu'il faut aussi nettoyer les sols et les planchers, battre les tapis, laver les fenêtres...



1895 Sod home of John and Marget Bakken, Milton, ND
This photograph was the basis for the US Homestead Act 1862-1962 commemorative stamp








L'entretien de la maison étant un "emploi" à plein temps, une petite minorité de familles aisées peut
se permettre d'embaucher un cuisinier pour 5 $ par semaine, une serveuse pour 3,50 $ par semaine,
une blanchisseuse pour 3,50 $ par semaine, une femme de ménage pour 1,50 $ par jour.
Mais dans l'écrasante majorité des foyers, toutes les tâches ménagères sont effectuées par la maîtresse
de maison et ses filles.



Maids and domestics


Getting paid for washing

A la fin du XIXe siècle, les corvées impliquant l'utilisation de l'eau deviennent particulièrement exigeantes.
Les familles aisées ont l'eau courante ou une citerne privée, mais l'écrasante majorité des familles
américaines utilise l'eau provenant d'une pompe, d'un puits, d'une source ou d'un ruisseau passant
près de leur maison. Selon des calculs effectués en 1886, un foyer de Caroline du Nord doit ramener
l'eau entre 8 à 10 fois par jour ! Au cours d'une année, cette famille a parcouru 238 km et charrié plus
de 36 tonnes d'eau !



Carolina home


1888 Harvest Time


1897 Sodhouse in Eastern Beaver County, Oklahoma Territory


Frontier family


Pour une seule lessive, 190 litres d'eau sont nécessaires...
La lessive est d'ailleurs la tâche que les ménagères du XIXe siècle détestent le plus !



1878-1882 Washing, Utah, Colorado


1895 Washing day








D'abord il faut faire tremper les vêtements dans des bacs d'eau chaude. Le lendemain, il faut frotter
le linge sur une planche à laver rugueuse, avec du savon de lessive qui irrite sévèrement les mains.
Ensuite, il faut mettre le linge dans de grandes cuves d'eau bouillante et brasser avec une longue
perche pour empêcher l'apparition de tâches jaunes sur les vêtements. Puis, sortir le linge des cuves,
rincer deux fois à l'eau claire et une fois avec du produit bleu censé donner plus de blancheur au linge
(en fait, une légère coloration bleue compense le jaunissement des tissus blancs), essorer et suspendre
pour faire sécher... Enfin, les vêtements seront repassés avec des fers lourds et les cols empesés
à l'amidon pour les raidir.





Women's work in 19th Century


Et ce ne sont là que quelques-unes des multiples tâches journalières qui attendent notre maîtresse de maison...

Sans oublier qu'elle doit aussi élever et éduquer ses enfants... et s'occuper de son époux !!

En 1861, Isabella Beeton explique dans son livre "Mrs Beeton's book of household management",
que "la maîtresse de maison doit faire en sorte que sa demeure soit respectable et assurer à sa famille
bonheur, confort et bien-être, et qu'elle doit accomplir ses devoirs avec intelligence et minutie"...



19th Ladies having a tea in front of a log home


1800s Homesteaders and sod house


1860 Pioneer family outside their sod house, Kansas


1862 Homestead Act


1869 Pioneer family, Echo City, Utah


1872 Mothers and their children outside a bark house, Gympie


1886s Family, west of Callaway, Nebraska




1887-1889 Women and children, Mormon Lake, Arizona


Contre toute attente, grâce à de nombreux écrits et témoignages datant de cette époque, nous savons
aujourd'hui que la plupart des femmes ayant survécu aux exigences et à la rigueur de leurs nouvelles
conditions de vie, avouent ne rien regretter... et surtout qu'elles seraient prête à le refaire !!



Homesteaders in Washington State






1863 Heroes and heroines of the War




Et voilà...

A bientôt

Merci Elfy .... Génial.

Je vais montrer cela à Mimi

A ma connaissance, et sauf en ce qui concerne la période migratoire, il en était de même à la même époque en Europe (quand ont disparu les derniers loups, quand l'au courante a été généralisée - je connais encore des fermes dans la région qui n'ont pas l'eau courante!).

La condition féminine rurale et même urbaine dans les classes basses et moyennes a toujours été dure, que ce soit aux USA ou en Europe, tout s'est amélioré peu à peu après la seconde guerre mondiale. Quand j'étais gosse, j'ai connu le tub en zinc au milieu de la salle à manger et la douche avec le broc d'eau chauffée sur la gazinière, encore heureux nous avions l'eau courante sur évier et c'était à Paris. Dans le même temps dans les campagnes, l'eau était prise au puits et les WC étaient encore à l'extérieur de la maison.

Je reconnais que la vie était dure pour les femmes à l'Ouest, mais elle était aussi dure "chez nous"!

Magnifique Elfy !!!!!!!!

C'est pour toutes les raisons que tu fais très clairement voir dans ton " étude "

que le vocable et l' étiquette " FAIBLES FEMMES " m'ont toujours fait ricaner!!!

Il est un fait parmi tant d'autres qu'une femme est, depuis sa puberté et

jusqu'à la fin, " habituée " à avoir mal !!!! Mais elles passent outre et avancent

malgré " leurs douleurs "!!!!!

Alors que nous, pauvres hommes, n'étant pas accoutumés à la souffrance,

le moindre bobo, et c'est la catastrophe ............

C'est une des raisons qui me font dire qu'il faut REvenir au naturel, c'est à

dire au MATRIARCAT !!!!!! Regardons les autres mammifères !!!!! Qui se charge

de trouver eau et nourriture les FEMELLES !!!!!!!! C Q F D

BRAVO ENCORE ELFY !!!!!!!

JERRY SPRING

Bravo et encore merci Elfy pour ces superbes reportages !

Quand on pense que le soir venu , elles devaient en plus (?) satisfaire les puissantes pulsions sexuelles de leurs
braves maris qui avaient courus la campagne tout le jour !!

Merci à elles et quel exemple !.

Amitiés .HH.

Trés Beau Post, aujourd'hui on ce plein pour un Pt Bobo
il avais la liberté mais à quelle prix il avais une vie de Nomade
Merci Elfy pour c'es Photos

Merci Elfy , super la doc sur les femmes pionnières .... elles avaient quand même du mérite et de l'abnégation pour faire tout ça .....

Malheureusement oui, une période très difficile, ici, là-bas et ailleurs...

Ce qui me marque le plus, c'est l'immense espoir et le courage qui ont poussé ces femmes et
ces hommes à tout quitter et partir à l'aventure vers des contrées inconnues, afin d'atteindre leurs rêves.
C'est sûr, que pour la plupart des femmes, le choix ne leur était pas offert et qu'elles devaient "juste"
suivre les volontés de leurs maris.

Mais c'est toujours d'actualité de nos jours, pour tous les peuples qui émigrent, non ?

La question que je me pose :
"Et moi, est-ce que je serais capable de le faire ? tout quitter et partir à l'aventure ?"

Pas sûr ! Et pourtant, mes parents l'ont fait !

Elfy Noland a écrit:

Malheureusement oui, une période très difficile, ici, là-bas et ailleurs...

Ce qui me marque le plus, c'est l'immense espoir et le courage qui ont poussé ces femmes et
ces hommes à tout quitter et partir à l'aventure vers des contrées inconnues, afin d'atteindre leurs rêves.
C'est sûr, que pour la plupart des femmes, le choix ne leur était pas offert et qu'elles devaient "juste"
suivre les volontés de leurs maris.

Mais c'est toujours d'actualité de nos jours, pour tous les peuples qui émigrent, non ?

La question que je me pose :
"Et moi, est-ce que je serais capable de le faire ? tout quitter et partir à l'aventure ?"

Pas sûr ! Et pourtant, mes parents l'ont fait !

Bien sur que SI, tu le ferais peut-être pas pour TOI PERSO, mais pour TES ENFANTS SI LEUR AVENIR ETAIT A CE PRIX !!!!

Ne jamais oublier que nôtre première ancêtre qui s'est dressée sur ses pattes postérieures et de ce fait a adopté la position

verticale était à 99,99% de certitude une FEMELLE. Dans cette position, elle était plus haute que les herbes de la savane, et

donc elle pouvait voir le danger qui aurait menacer sa progéniture !!!!!!

La FEMELLE DONNE ET PROTEGE LA VIE DE SES PETITS !!!!!!

Le MÂLE est bien sur important, mais on va dire plus "accessoire" !!!!!

Et JE SUIS UN MÂLE ................ Conscient de SES LIMITES !!!!!!!!!!!!

Se référer à la " légende " des Amazones !!!!

Tout ça n'est pas trop Old West, mais peut-être bon à méditer



JERRY SPRING///MARLIN 44 MAG///J.P.

Personnellement je ne serais pas capable de le faire emmigrée comme ça
je suis trop casanier pour ça; j'aurais du mal a quitté mon pt confort
mais bon mes grand parents on souffer pendant les 2 derniere guerre
privation, menace, ext ext ext en 1914 /1945

Pilote,

Quand tu n'as plus rien, que tu es dans la mouise jusqu'au cou et que tu n'as plus rien à perdre, ...... tu ne peux pas imaginer ce dont l'Homme ( et la femme ) est capable.

La liberté n'a pas de prix, même si elle demande des sacrifices. ....

Encore bravo Elfy!!
Ces femmes étaient vraiment courageuses et avaient beaucoup de mérite

très beau reportage;merci de nous l'avoir fait partagé

Merci à vous de l'avoir lu !

je n'avait pas encore eu le temps de le lire

encore

avec toutes ses recherches il te reste du temps pour goldy

Billy

Entre l'espoir et le désespoir dans une Europe crevant de faim, le choix était vite fait...
Sans compter que ces pionniers comptaient dans leurs rangs presque autant de bannis, tant politiques que pénaux, que d'émigrants poussés par la misère. Ce n'étaient pas des tendres...
Encore bravo Elfy pour ces articles passionnants!
Jef